Philosophie

Apprendre à naviguer avec Freesailing l'école de croisière voile

« Apprendre vraiment, Savourer pleinement », tel est le slogan de FREESAILING.fr l’école de croisière !

Il s’agit donc bien d’une école, pour découvrir la voile, apprendre à naviguer, progresser… et si tel est votre objectif, à terme devenir autonome en voilier.

« Naviguer est une activité qui ne convient pas aux imposteurs. Dans bien des professions, on peut faire illusion et bluffer en toute impunité. En bateau, on sait ou on ne sait pas. » Éric Tabarly.

J’ajouterais que : Savoir ne suffit pas, il faut aussi savoir faire. Et pour savoir faire, il faut, sans doute en bateau plus qu’ailleurs, faire, et faire encore. Lire chaque mois un magazine de voile ou regarder une vidéo de telle manœuvre vous aidera un peu, certes, mais si vous ne participez pas vous-même activement aux manœuvres et à la navigation, si vous vous contentez de poser des questions et de savoir « comment on prend un ris ? », sans le faire ensuite vous-même…

C’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en naviguant qu’on devient marin. Vous voulez progresser ? Alors participez !

Ensuite, il ne faut pas se contenter de réaliser telle manœuvre un jour et penser qu’on la maîtrise déjà. Virer de bord par force 2, mer plate et grand soleil est bien différent de virer de bord avec 30 nœuds de vent et 2 mètres de creux sous un grain. Comme barrer au près ou barrer au largue avec de la houle. La mer est source d’innombrables situations différentes, parce que la navigation est soumise à des éléments naturels changeants : vent, état de la mer, marée, visibilité, proximité des côtes et trafic maritime, jour / nuit, compétences du reste de l’équipage… autant de facteurs qui vont varier jour après jour et qui nécessitent donc d’acquérir une grande expérience avant de pouvoir dire « Je sais (faire) ».

Composer un équipage, une équipe qui agit de concert pour que la manœuvre soit réussie : Agir de concert… Je fais souvent l’analogie avec un orchestre. Plutôt que d’avoir un skipper qui fait tout ou qui donne des ordres, je conçois plutôt mon rôle à bord comme un enseignant – moniteur : anticiper, expliquer, organiser, coordonner, surveiller, gérer. Je note que même dans les plus grands philarmoniques, où chaque musicien est un expert – ce qui ne sera pas le cas des équipier(e)s à bord – il faut un chef d’orchestre.

« Naviguer : c'est accepter les contraintes que l'on a choisies. C'est un privilège. » Éric Tabarly.

Comprendre pour maîtriser. A l’heure de l’électronique embarquée, des ordinateurs, et GPS – traceurs, on voit pourtant des avaries et des fortunes de mer hélas toujours aussi fréquentes ! J’en connais de nombreux exemples, et la plupart aujourd’hui sont liées à des connaissances très partielles d’une part, et à une confiance aveugle dans l’électronique d’autre part. Un voilier a dématé en percutant l’estacade du port de commerce de La Rochelle parce que l’équipage avait confié la barre au pilote automatique et s’était mis à l’intérieur ! Un autre a talonné fortement sur les rochers au NW de l’île d’Aix, avec pourtant un GPS traceur au-dessus de la barre !

Pour autant chez FREESAILING, vous n’allez pas faire des exercices répétitifs toute la journée ! Je n’oublie pas le côté « Savourer pleinement » !

Ainsi, j’essaie d’organiser autant que possible des navigations où l’apprentissage se fait parce l’équipage va tenter d’une part de maitriser l’engin : barrer, manœuvrer, adapter la voilure, amarrer le bateau, etc. mais aussi de prendre en compte les différents éléments de la navigation : météo, marées, distances, donc temps de navigation, accès dans les ports et mouillages, etc. pour réaliser une navigation aussi variée et agréable que possible.

Par exemple, sur une journée découverte : Jusqu’où pouvons-nous aller en fonction de la météo, pour prendre un déjeuner agréable dans un mouillage bien abrité ? Puis, barrer et manœuvrer pour atteindre ce but.
Sur un week-end : Où pouvons-nous aller faire une belle escale sur Oléron ou Ré, en fonction de la météo et des marées, et qui nous permettra de varier les situations de navigation et d’apprentissage ?
Sur des durées plus longues (stages de 4 à 7 jours) anticiper les évolutions météo, prévoir les différentes escales possibles avec les marées pour la semaine, les courants seront-ils favorables ou ne vaudrait-il pas mieux choisir un autre itinéraire ?

Alors  nous pourrons « Savourer pleinement » ! D’avoir bien joué le coup avec les éléments. D’avoir atteint l’île d’Yeu en jouant avec la rotation du vent. D’avoir réalisé de belles manœuvres, bien coordonnées, d’avoir lancé le spi… Le dîner du soir à l’escale n’en sera que meilleur, chaud et copieux quand il fait frais, plus léger lorsqu’il fait chaud et que nous dinons (le plus souvent) à l’extérieur dans le cockpit. La qualité de la nourriture à bord est un élément essentiel ! Et là aussi, un bon équipage fait de bon repas J

Echanges et découvertes au sein de l’équipage. Nous pouvons aussi parler d’autre chose que de la voile et des bateaux. Faire des photos. Accompagner les navigations de l’Hermione ou du Belem. Visiter les îles. Etc.